La clairière et le musée de l’Armistice – Compiègne

Partons du côté de l’Oise, dans les Hauts-de-France. Parmi les grandes villes à visiter, Compiègne tient l’une des premières places. Ses monuments, son histoire et ses vieilles pierres y sont pour quelque chose, mais aussi sa belle forêt et la fameuse clairière de la Rethondes. Là où fut signée l’armistice de la première guerre mondiale, ainsi que de la WWII.

La clairière de Rethondes et le wagon de l’armistice au coeur de la forêt de Compiègne

La clairière de l’Armistice ou clairière de Rethondes est située au cœur de la forêt de Compiègne (Oise, 60, Picardie, Hauts de France). Elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis 2001.

Il s’agit de la clairière historique où se trouvait le wagon qui fut le théâtre de deux événements majeurs de la première et de la seconde guerre mondiale :  la signature de l’armistice du 11 novembre 1918, puis de l’armistice du 22 juin 1940 entre la France et le Troisième Reich.

L’armistice de 1918

Durant la guerre 14-18, le Maréchal Foch a fait d’une voiture-restaurant de la Société des wagons-lits, son poste de commandement. En 1918, la France et les alliés recherchent un lieu calme pouvant accueillir le train de Foch et un autre train pour la délégation allemande.

Les représentants des réseaux ferrés Est et Nord proposent alors le site de la petite gare de Rethondes. Toutefois, le lieu n’étant pas assez isolé, une clairière traversée par une ancienne voie ferrée fut finalement choisie et aménagée. Après bien des négociations, l’armistice sera signée le 11 novembre à 5h15 du matin dans le wagon salon de Foch.

La clairière de Compiègne: un lieu commémoratif dès 1922

Le site est aménagé en 1922 par l’architecte Marcel Mages en collaboration avec Binet-Valmer, président de la Ligue des chefs de section. Le but de cette clairière ovale d’une centaine de mètres de diamètre était de devenir le symbole de la victoire et de la paix.

Celle-ci comporte encore aujourd’hui les deux voies face à face où étaient arrêtés les deux trains ainsi que diverses statues et stèles commémoratives :

  • L’emplacement où se trouvait le wagon de l’Armistice est marqué par un gros rocher portant l’inscription « Maréchal Foch ».
  • Le « monument aux Alsaciens-Lorrains », œuvre d’Edgar Brandt, représentant un aigle transpercé par une épée. Le socle présente ces mots : « Aux héroïques soldats de France, défenseurs de la Patrie et du Droit, glorieux libérateurs de l’Alsace et de la Lorraine. »
  • Une énorme dalle portant l’inscription : « Ici le 11 novembre 1918 succomba le criminel orgueil de l’empire allemand vaincu par les peuples libres qu’il prétendait asservir ».
  • Une statue de Foch.
Statue de Foch dans la clairière de Compiègne

L’armistice de 1940

En 1940, les alliés échouent lors de la campagne de France. Hitler exige alors, par esprit de vengeance, que l’armistice soit signé au même emplacement que celui de 1918.

Puis, Hitler ordonne la destruction du site par dynamitage en laissant toutefois intacte la statue de Foch. Le Wagon de Foch sera également détruit.

Monument en hommage aux alsaciens et lorrains à Compiègne représentant un aigle terrassé

Reconstruction du site de l’Armistice et de la clairière de la Rethondes de Compiègne 

Après-guerre, le site fut reconstitué à l’identique, tout comme le wagon, qui sera abrité par un bâtiment qui deviendra le musée de l’armistice de Compiègne.

Le 11 novembre 2014, un nouveau monument fut inauguré au sein de la clairière : l’Alliance de la paix », œuvre de Clara Halter représentant un anneau sur lequel est inscrit le mot « paix » en 52 langues différentes.

A Tergnier, à 30 km de Laon, un autre lieu commémore l’armistice du 11 novembre: la stèle des plénipotentiaires. Les négociateurs de l’armistice sont en effet passés par cette commune de l’Aisne avant d’arriver à la clairière de Compiègne.

L’alliance de la paix