Avec sa flèche ajourée, l’église de Steenvoorde se distingue de très loin par sa tour la plus haute de Flandre (92m).
C’est une église en forme de halle à trois vaisseaux individualisés par leurs toitures. Elle est construite en brique de sable blond, le chevet est à trois pans pourvus de larges baies aux vitraux modernes.
Au 12ème siècle, devait exister une église romane bâtie en « pierres des montagnes » avec fenêtres en plein cintre. Quelques grés sont visibles dans les fondations de la façade, derrière la tour.
Une église gothique est reconstruite. Elle subit la vague iconoclaste dont Steenvoorde fut le point de départ le 10 août 1566 et qui entraîna le saccage de nombreuses églises. Elle fut plusieurs fois dégradée et brûlée du 16ème au 18ème siècle.
A la Révolution française, le mobilier fut saccagé ; il fut reconstitué au tout début du 19ème siècle, en s’inspirant de modèles du 18ème.
De nos jours, et en dépit des bombardements qui touchèrent Steenvoorde du 25 au 28 mai 1940, il témoigne d’une homogénéité de belle qualité. Lors de la Seconde Guerre Mondiale, l’édifice fut touché aux trois-quarts.
L’intérieur est marqué par la restauration des années 1940-50. L’imposante tour, datée de 1712 est en briques sur une base en grès. Elle est épaulée par des contreforts d’angle. Les baies gothiques, formées de briques moulurées, affinent sa silhouette.
Crédit photo: Office de tourisme du Pays des géants
L’intérieur
Le maître-autel (19ème siècle)
L’autel en chêne possède une cuve galbée au centre de laquelle est sculpté le pélican mystique, symbole du sacrifice du Christ. Le tabernacle, qui porte une représentation des pèlerins d’Emmaüs, est surmonté d’une exposition tournante vers laquelle se tournent deux anges adorateurs en bois doré. Des statues de Saint-Joseph et de Saint-Pierre sont posées sur le gradin.
Les lambris du chœur (19ème siècle)
Seule la partie basse a été restaurée après la guerre. Les médaillons illustrent les vertus cardinales.
Les vitraux du chœur (1951)
Trois verrières représentent des épisodes de la vie de Saint-Pierre. Baie de gauche : marche sur les eaux et pêche miraculeuse ; baie centrale : remise des clefs ; baie de droite : reniement et guérison du paralytique. Dans les parties inférieures, les symboles des Evangélistes, du Christ, de Saint-Pierre.
Les autels latéraux (début du 19ème siècle)
Ils ont été remaniés après la guerre. Côté nord : autel de Notre-Dame du Rosaire, côté sud : autel du Sacré-Cœur. Ces autels sont surmontés de vitraux datant de 1950.
Les clôtures de chœur et des bas-côtés (1807)
Réalisées en fer forgé et laiton repoussé. La restauration d’après-guerre n’a pas permis de restituer l’intégralité des inscriptions historiques qu’elles portaient.
La chaire
L’inscription en flamand sous la cuve indique qu’elle a été offerte en 1808. Les médaillons de la rampe d’escalier, représentant des allégories de la Foi (croix), de l’Espérance (ancre), de la Charité (aumône), attestent bien cette date. Par contre, les figures des quatre évangélistes et du Christ représentées sur la cuve sont sans doute des ajouts postérieurs.
Les confessionnaux (18ème ? et 19ème siècle)
Les quatre confessionnaux se réfèrent directement aux réalisations du 18ème siècle.
Les fonts baptismaux (1658)
Placés dans une jolie chapelle éclairée par des vitraux, ils sont en marbre noir et portent une inscription qui fait le tour de la cuve, relatant les noms des donateurs, de l’exécutant, et l’année de donation. Le couvercle a été refait après 1918.
Le dais de procession (19ème siècle)
Il abrite un buste de Saint-Pierre représenté en pape.
L’orgue
Le buffet a été réalisé en 1834-1838 et remanié en 1877 ; les statues du roi David et des quatre anges musiciens sont l’œuvre du sculpteur Delbecque de la Bassée. L’instrument a été renouvelé en 2002-2003 et l’ensemble restauré.
La mise en tombeau (19ème siècle ?)
Située dans la chapelle des morts, elle est constituée des statues de la Vierge, de Saint-Jean, et des Saintes-Femmes entourant le Christ mort.
La dévotion à Sainte-Eutropie
L’église possède des reliques de Sainte-Eutropie. Elle était la sœur de l’évêque Saint-Nicaise de Reims et mourut martyre au 5ème siècle. Elle est traditionnellement invoquée contre les maladies de peau. Elle est représentée par deux statues (19ème siècle) et un vitrail (20ème siècle).
Souvenir du monastère de Saint-Laurent.
Détruit, il se trouvait à proximité du bourg. Trois éléments en font mémoire : une cloche datant de 1710, un Christ appendu dans le bras sud du transept, un vitrail (20ème siècle) représentant le diacre portant les trésors de l’église dont le pape sixte II l’avait fait gardien et que Laurent vendit pour secourir les pauvres.
(texte: Office de tourisme du Pays des géants, d’après le tableau réalisé par l’association des retables de Flandre)
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