La bataille de Craonne

Histoire de la bataille de Craonne de 1814 (Chemin des Dames)

La bataille de Craonne est une célèbre bataille du Chemin des Dames qui eut lieu le 7 mars 1814 aux abords de Craonne, dans l’Aisne (02, Picardie, Hauts-de-France). Cette bataille, menée par Napoléon 1er, se termina par une victoire du côté français. Elle opposait en effet la France aux russes et aux prussiens.

Déroulement des combats de la bataille de Craonne




Nous sommes à cette époque en pleine campagne de France, c’est-à-dire, à la fin de la guerre liée à la Sixième Coalition, se déroulant de décembre 1813 à avril 1814. La France est envahie par les troupes prussiennes et russes et Napoléon 1er tente d’éviter ces invasions pour conserver son trône. Malgré quelques victoires (dont la bataille de Craonne), nous connaissons tous l’issu de la Campagne de France : les troupes ennemies entrent dans Paris et l’empereur abdique le 6 avril 1814. Il partira en exil à l’île d’Elbe peu après.

La bataille de Craonne

La victoire de Craonne

Napoléon se tourna en 1814 contre les Prussiens commandés par Gebhard Leberecht von Blücher. Il a l’intention d’en découdre lors d’une bataille dans l’Aisne. Les prussiens et les russes tenaient alors le plateau de Craonne. Blücher disposait  de 30 000 hommes, 2 000 cavaliers et une centaine de canons sous le commandement du général russe Mikhaïl Semionovitch Vorontsov. Le but pour la coalition était d’occuper les français pendant que 11 000 cavaliers les prendraient à revers.

Le 6 mars, le camp français prend le village de Craonne et l’Abbaye de Vauclair. La ferme d’Hurtebise à Bouconville-Vauclair est également le théâtre de violents combats.

Le soir du 6 mars 1814, les Français bivouaquent au pied du plateau pendant que l’Empereur loge à la ferme d’Hurtebise. Un plan se dessine : l’ennemi sera attaqué de côté.




Blücher, quant à lui, préparait une attaque avec ses 85 000 hommes placés sur les hauteurs (comprenant les renforts russes) alors que Napoléon ne disposait que de 37 000 soldats. Ajouté à ce handicap, la manœuvre manqua de coordination et les tirailleurs français d’expérience. Malgré tout, les éclaireurs, nouveau corps de cavalerie de la garde impériale, parvinrent à prendre les batteries prussiennes placées en hauteur sur le plateau ce qui permit la victoire française.

Du côté des 11000 cavaliers envoyés pour prendre les français de revers, bon nombre d’entre eux ont été ralentis par la méconnaissance des lieux. Une partie de cette garnison s’est même totalement égarée ! Un échec pour les prussiens…

Si cette attaque surprise s’était réalisée à temps, la victoire aurait été prussienne…

Statue de Napoléon à Bouconville-Vauclair

Bilan de la bataille de Craonne

Nous comptons, à la fin de la bataille, 5400 morts du côté français, 5000 du côté de la coalition. En proportion, les français furent durement touchés, ce qui explique les difficultés futures à éviter l’invasion de Paris. Remporter une bataille et remporter la guerre sont deux choses totalement différentes…

En mémoire de la bataille de Craonne

Près de la ferme d’Hurtebise, nous pouvons aujourd’hui observer un monument érigé à l’issue de la Première Guerre Mondiale nommé « monument des Marie-Louise et des Bleuets » . Ce dernier rend hommage aux poilus de 14-18, mais également aux « Marie Louise » de 1814. Ce surnom était donné aux (très) jeunes soldats destinés à rejoindre l’armée en 1815 mais qui furent appelés en 1813 en raison du contexte. Adolescents imberbes, ces soldats furent affublés par moquerie d’un sobriquet féminin.




Non loin de là, toujours à Bouconville-Vauclair, s’élève sur une butte une statue de Napoléon, œuvre de Georges Thurotte. Ce monument commémoratif inauguré en 1974 se situe à l’emplacement de l’ancien moulin de Vauclair. Il s’agissait alors en 1814 du poste d’observation de Napokéon 1er lui-même.

Monument face à la ferme d’Hurtebise rappelant la Grande guerre et la bataille de Craonne.

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