Dès le XVIIe siècle, les paysans de Méru et des alentours fabriquaient notamment chez eux des objets de nacre et d’ivoire pour les commerçants de Paris. Cette spécialité semble fortement insolite pour un petit village picard, situé plus près de Paris que des Côtes, alors que la nacre est extraite des coquillages…
Ce commerce connut son essor au XIXème siècle et début XXème. Des trains amenaient alors quotidiennement à la gare de Méru des matières premières en provenance d’Afrique, de Polynésie et du Japon. Ainsi, même si Méru n’était pas vouée initialement à produire des objets en nacre et ivoire en raison de sa position géographique loin des matières premières nécessaires, le village était toutefois situé au plus près de la clientèle parisienne, adepte de la mode et désireuse d’objets de luxe à moindre coût.
Dans les années 1910, le pays de Thelle deviendra même le plus grand pôle européen de production de boutons de nacre, cette activité faisant vivre 10.000 personnes!
Mais dans le courant du XXème siècle, cette industrie est en déclin. Un musée témoignant de cet artisanat fut installé dans une ancienne usine du XIXème siècle nous permettant aujourd’hui d’observer des démonstrations du savoir-faire et de découvrir l’histoire de la tabletterie en Pays de Thelle.
Le musée comprend une boutique proposant de nombreux objets produits par les tabletiers du Musée.