Les haricots de Soissons

Les haricots blancs, spécialité de Soissons

Si la ville de Soissons est connue de tous pour son vase brisé, la commune l’est également pour l’une de ses spécialités : le haricot de Soissons.

Le haricot de Soissons est cultivé dès le XVIIIème siècle entre les pieds de vignes des vignobles de l’Aisne et, bien sûr, du Soissonnais. Cela permettait d’optimiser l’espace tout en bénéficiant de revenus supplémentaires, essentiels aux paysannes victimes de la chute du commerce du vin picard. Les vins de midi étaient alors de plus en plus prisés et faisaient concurrence.




Il existe deux types d’haricots de Soissons : le vert, semblable à un flageolet, et le blanc – ivoire, de taille considérable, que l’on extrait de cosses pouvant mesurer jusqu’à 25 cm de long. Ce haricot présente une peau fine et une chair fournie et savoureuse. Cultivé en mai, il peut grimper à plus de 2 m de haut le long d’un tuteur. La récolte s’effectue bien souvent en octobre.

haricots blancs de Flandre, un peu plus petits que les haricots de Soissons

Une volonté de préserver ce patrimoine

Au vingtième siècle, le haricot soissonnais est peu à peu oublié. Ce serait sans compter la volonté des habitants de relancer cette tradition et ce produit en créant une association de producteurs visant l’obtention de l’AOC ainsi qu’une confrérie du haricot de Soissons.

De plus, la ville de Soissons organise une fête populaire dédiée à son haricot chaque dernier week-end de septembre.

Les légendes et le haricot de Soissons

Il existe en vérité deux légendes entourant la naissance du haricot de Soissons : la première raconte que le guetteur, perché en haut de la tour de la cathédrale, tuait le temps en faisant un peu de jardinage et en cultivant des haricots. Ceux-ci coururent bien vite le long des pierres de la cathédrale Notre-Dame, la magnifiant d’un manteau verdoyant. Ce guetteur avait pour habitude de dire : « Dieu créa la fleur et lui dit : sois rose ! Il créa le haricot et lui dit : Sois Son et vas en paix ». Cette petite phrase devint une formule très populaire dans le Soissonais.

La seconde légende raconte que jadis, une épidémie de peste obligea les soissonnais à s’enfuir de la ville. Sur la route, ceux-ci perdirent des graines de haricot, qui germèrent. Cette maladresse donna lieu à une récolte miraculeuse au retour des habitants de Soissons. Grâce à ces haricots, les soissonnais ont évité une famine certaine.

Les recettes à base de haricots de Soissons

Il existe une multitude de façons de déguster le gros haricot de Soissons : la manière classique demeure la recette du ragoût, accompagné de viande de mouton. Ils sont également utilisés dans la recette traditionnelle servie dans les restaurants de Soissons, en Soissoulais… Ou en cassoulet à la mode picarde !

Certains le dégustent froid en salade, chaud en velouté (crème à la soissonnaise), en purée, ou mariné façon olive en guise de tapas à l’apéritif… Ce haricot se marie également très bien avec le poisson.




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