La route du champagne… En Picardie !

Des vignobles et du champagne en Picardie (Hauts de France)

Eh oui, il n’y a pas qu’en Champagne que l’on fabrique du champagne ! En Picardie aussi, et plus particulièrement dans le sud de l’Aisne.

En effet, l’arrondissement de Château-Thierry assure près de 10 % de la production d’AOC champagne ! Le saviez-vous ?



Ainsi, au sein des cantons du sud de l’Aisne à proximité de la vallée de la Marne, vous rencontrerez de charmants petits villages picards dotés d’un riche patrimoine, mais également de vignobles réputés ! C’est ici que commence la route du champagne. Certains viticulteurs ouvrent même leur cave aux visiteurs et permettent des dégustations. Huuummm ! Mais avec modération !

Histoire du vin en Picardie

L’histoire du vin picard remonte à très loin ! Certaines fouilles archéologiques ont dévoilé des puits à amphores datant de l’Antiquité, c’est dire ! Pourtant, les documents officiels aujourd’hui en notre possession n’attestent la culture de la vigne que depuis le début du Moyen Âge, au VIIème siècle. Ce vin était alors fabriqué par les moines pour la pratique du culte catholique, mais aussi pour la revente. Cet artisanat se perpétua jusqu’au XVème siècle. Inutile de spécifier qu’avec les techniques ancestrales employées, les vignerons ne pouvaient pas se targuer d’avoir un vin aussi fin que celui d’aujourd’hui ! On disait en effet à l’époque que le vin picard était parfois aigre « et donnait des coliques » ! Appétissant, non ?



A partir du XVIème siècle, le commerce décline. Au fur et à mesure que le monde se modernise, les produits sont plus vite acheminés et il devient plus facile d’obtenir des vins du sud de la France, de meilleure qualité.

A la fin du XIXème siècle et début XXème, les vignes sont saccagées par la phylloxera, puis par les bombardements de la Grande Guerre. La Picardie et son champagne eurent du mal à se relever.

Ce ne sera qu’à la fin du XXème et le début du XXIème siècle que les vignobles commencent à repeupler les 39 villes (+ une en 2009) bénéficiant de l’AOC champagne. Ce vin, qui n’a plus rien à voir avec la piquette d’antan, arrose désormais les meilleures tables.

Désormais, au sein des vignobles communaux, privés ou associatifs, nous trouvons divers cépages, tels que le pinot noir, le chardonnay, le Pinot Meunier…

Aujourd’hui, quelques éléments de patrimoine culturels et physique témoignent de cette tradition vinicole picarde. Notons notamment les représentations de vendangeurs sur la façade de Hôtel de ville de Saint Quentin ou les grappes de raisin particulièrement présentes dans la décoration de façade de l’hôtel de ville de Noyon.

En matière de toponymie, certaines communes picardes portent un nom assez évocateur : Vignemont, Vignacourt …

Les musées du vin picard

A Trélou-sur-Marne et à Fossoy, deux viticulteurs ont consacré chacun un musée dédié à la viticulture où sont exposés les outils familiaux et où ils témoignent de leur art.

  • Le musée de la vigne de Trelou-sur-Marne face à l’église, créé par Frank Meteyer ;
  • Le musée de la vigne et du vin de Fossoy – « Le Varocien ». Ouvert sur Rendez-vous, ce musée est aménagé dans une exploitation familiale.

800 producteurs de vins picards

On trouve notamment de petits vignobles à Coucy-le-Château, Septmonts, Acy, Trélou dans l’Aisne et aux alentours… Au total, plus de 800 producteurs dans l’Aisne se partagent 3000 hectares de vignobles. Les conditions géologiques et climatiques sont très favorables à l’obtention d’un produit de qualité.



Notons également que la Picardie participe à la vitiviniculture française en produisant du sucre de betterave. Ce produit naturel est utilisé à l’occasion du processus de chaptalisation.


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