Le Marais audomarois – Tourisme et découvertes à Saint-Omer

Le marais audomarois, un espace naturel hors du commun, chargé d’histoire et façonné par la main de l’homme.

Le Marais audomarois, tous les habitants du Nord-Pas-de-Calais et d’ailleurs en ont un jour entendu parler! Il constitue le dernier marais maraîcher de France et il peut se visiter à pied, à vélo, mais également et surtout en bateau !




Le Marais audomarois, qu’est-ce que c’est ?

Le marais audomarois constitue un site d’exception et une destination touristique privilégiée du Nord-Pas-de-Calais-Picardie (Région des « Hauts de France »): s’étalant sur quinze communes sur une surface de 3700 hectares, à cheval sur l’Artois et la Flandre, il comprend 700 kilomètres de cours d’eau, dont 170 kilomètres navigables ! Outre ces chiffres révélateurs de la taille de cet espace naturel, soulignons sa richesse historique ainsi que son importance écologique. En effet, ce marais, autrefois terre hostile, résulte d’une conquête sur la nature, de plusieurs siècles de lutte contre les éléments, transformant un vulgaire marécage en un marais exploitable, et d’ailleurs exploité depuis lors. Les chantiers titanesques débutèrent durant le haut moyen-âge, concomitamment à la création de la cité de Saint-Omer.

Il demeure aujourd’hui le seul marais cultivé et habité de France, sans oublier son activité d’élevage. Ce lien fort unifiant l’homme, son activité et la nature, lui a valu en 2013 l’obtention du label Man and Biosphere délivré par l’UNESCO. Le marais audomarois constitue en outre, la seconde zone humide d’intérêt national et international du Nord-Pas-de-Calais.

Le marais audomarois, c'est également le territoire des cygnes!Le marais audomarois, c’est également le territoire des cygnes!

Un peu d’histoire

Avant le VIIème siècle, le marais audomarois constituait la province des Morins. L’évêque Omer alors installé à Saint-Momelin, fit le choix  d’entreprendre la construction d’un autre monastère au pied du mont Sithiu, l’Abbaye de Saint-Bertin. La création de cette abbaye marqua l’origine de la ville de Saint-Omer. Les premiers aménagements engagés pour le marais datent du IXème siècle, principalement sous l’impulsion des moines de l’Abbaye qui créèrent  en premier lieu des canaux afin de dériver l’eau de l’affluant principal, l’Aa. Ils entreprirent ensuite des travaux de drainage. Puis les habitants du marais, surnommés les Brouckaillers, surélevèrent leurs terres et creusèrent des fossés (Watergang) afin de rendre exploitable la terre, pour ainsi permettre l’agriculture. L’activité principale à cette époque demeurait toutefois l’extraction de la tourbe, excellent combustible.

Bannière faiseurs de bateaux

Ce fut vers la renaissance que les habitants du marais empruntèrent aux hollandais des techniques de poldérisation, afin de rendre exploitables les terres les plus basses. C’est ainsi que de nombreux terres furent « mises en casiers » et que de nombreux moulins à vents, munis de vis d’Archimède, étaient disposés à divers endroits stratégiques dans le but de pomper l’eau. Le premier essai de ces techniques eut lieu, avec succès, dans le marais Dambricourt.

Les vestige du moulin dit de l'Aile, car implanté dans le Marais de l'Aile. Il servait à drainer l'eau.

Les vestige du moulin dit de l’Aile, car implanté dans le Marais de l’Aile. Il servait à drainer l’eau.

Ces dix siècles façonnèrent le marais tel que nous le connaissons aujourd’hui : la multitude de watergangs séparant les bandes de terre rectilignes (appelées lègres) forment un quadrillage impressionnant, le tout traversé par quelques rivières principales et le canal de Neuffosé. Ajoutons la présence, ça et là, d’étangs, vestiges de l’extraction intensive de la tourbe. C’est le cas pour les célèbres étangs du Romelaere.

Ce marais est donc le résultat d’une construction humaine et, même si les aménagements furent achevés à la fin du XIXème siècle, son équilibre fragile dépend encore intégralement de l’action des hommes qui l’occupent.

Vestige de la célèbre guinguette des marais audomarois, le Moulin-Rouge.

Vestige de la célèbre guinguette des marais audomarois, le Moulin-Rouge.

Le Marais aujourd’hui

Aujourd’hui, comme souligné plus avant, le marais audomarois demeure le seul marais de France à être cultivé pour le maraîchage. Même si le nombre de maraichers diminue d’année en année (200 familles maraîchères en 1970, 40 aujourd’hui !) il n’en reste pas moins que ses terres contribuent à la production de millions de choux fleurs et autres légumes (endives…) chaque année.

En raison de sa réserve naturelle (Les Étangs du Romelaere) et de ses paysages magnifiques, le Marais Audomarois attire chaque année des milliers de visiteurs !

 

Le chou-fleur est la spécialité du marais audomarois

Le chou-fleur est la spécialité du marais audomarois

 

Comment visiter le Marais audomarois ?

Nous l’avons souligné, il vous est possible de visiter cet espace naturel à pied, en vélo, en solex électrique… Mais c’est surtout en bateaux que les balades sont les plus extraordinaires. Plusieurs embarcadères vous proposent des visites en groupe, en famille, en amoureux, ou entre amis…

Le coup de cœur Nord Escapade ? Une visite guidée insolite avec les faiseurs des bateaux ! Montez à bord d’une escute traditionnelle en compagnie d’un guide conférencier passionné qui vous contera le marais au fil de l’eau, tout en vous confiant de nombreuses anecdotes sur ces lieux regorgeant de légendes et de secrets. Vous pourrez même visiter l’atelier, au sein duquel les faiseurs de bateaux construisent encore à la main, les bacôves et les escutes en utilisant pour ce faire des chênes centenaires.

Un paysage hors du commun!

Un paysage hors du commun!

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